Ce matin, réveil au milieu des vignes. Mes affaires ont eu le temps de bien sécher et la meteo n’annonce pas de précipitations sur mon parcours.
Je commence par jeter un oeil à la moto, clé de 10 en main : au programme, quelques bricoles que j’ai remarqué hier. Relever un peu le sélecteur, vérifier le niveau d’eau et d’huile et la pression des pneus. Tant pis, je retente la route avec 2 bars à l’avant.
Mon hôte m’attends avec le petit déjeuner et nous avons bien bavardé pendant une bonne heure. De ce fait, je ne partirais pas avant 10h.
Au programme de la journée, traverser les Pyrénées. Je commence avec une sequence d’une bonne demi-heure dans le vignoble puis la vallée de la garonne. Les paysages sont magnifiques, mais un peu cachés par le brouillard.
Je fais le plein d’essence à Marmande. Cela fait deux jours que je peux faire 400km sans forcer avec un plein, c’est pas mal. S’en suis la traversée des landes. De la fôret de pins à perte de vue, traversée par une départementale rectiligne sur des dizaines de kilomètres. Et sans croiser personne. On se croirait de l’autre côté de l’Atlantique.
Les Landes laissent peu à peu place au Pays Basque avec les Pyrénées en paysage de fond. Si les premiers sommets que j’ai vu étaient bien enneigés, il semble que la côté Atlantique soit moins haut, et c’est vers ces monts bien verts que je me dirige. Je dois passer à maximum 1000m d’altitude, j’espère bien ne pas avoir de neige…
Au creux d’un vallon, je passe la premier panneau écrit en Espagnol qui me signifie que j’ai changé de pays. J’ai pourtant l’habitude de voyager en Europe, mais je trouve cette sensation toujours aussi grisante de traverser une frontière sans aucune barrière, sans contrôle, sans rien.
S’en suivent une cinquantaine de kilomètres de pur bonheur avec une route impeccable et que des lacets qui s’enchainent, jusqu’à Roncevaux où je quitte les Pyrénées.
Il me reste quelques plaines Espagnoles à traverser avant d’arriver dans une très jolie petite ville médiévale, Olite, qui sera mon camp de base pour parcourir le désert des Bardenas.
